Jack Kerouac - Livre des esquisses
384 pages.
23€.
Editions de La Table Ronde
L'Amérique, le Mexique, l'errance, l'écriture, le jazz... Ecrits entre 1952 et 1954 les textes du "Livre des esquisses" ont un air de famille avec ce que l'on connaît de Kerouac. L'auteur est à cette époque à l'apogée de son talent et ses notes, critiques, réflexions, révèlent une fraîcheur étonnante.
Editeur de revues et de livres consacrés aux poètes et écrivains de la Beat Generation, Lucien Suel a traduit ce précieux "Livre des esquisses".
Le Bateau Livre
154, rue Gambetta
59000 Lille
03.20.78.16.30
Liens en rapport avec la parution de ce livre :
Le site de l'éditeur.
Kerouac et les retraites, article de Franck Nouchi dans Le Monde.
Le "Livre des esquisses" suit les traces de Kerouac, article sur le site Jazz Radio
Les silos du Livre des esquisses.
Les veaux dans le livre des esquisses, par Mauricette Beaussart
Kerouac, du jazz dans la nuit américaine, article de Bruno Corty dans Le Figaro.
Note de Pierre Maury dans lesoir.be.
Jack Kerouac en français de France, article signé Jack sur le blog montréalais Train de nuit.
Un large extrait de ma préface sur le site Poezibao.
Kerouac "on the road", par André Clavel dans L'Express (dernier paragraphe traitant du Livre des Esquisses).
"Train de la SP dans la nuit", sur le site Poézibao, repris par Dominique Hordé sur le blog "Vive les couleurs".
"Les étoiles magiques de Kerouac" sur le site Curiosa & Caetera (Eic Poindron)
"Jack Kerouac" sur le blog "Prolétariat, publications".
Du carnet, de l'esquisse (Jack Kerouac & Lucien Suel), article de Florence Trocmé dans le flotoir.
"Beat et Sketches", notule de La Libre Belgique.
Très bel article de Jacques Josse (avec de nombreux extraits) sur le site Remue.net. Article repris sur le blog de Jacques Josse.
Ecouter la chronique livre d'Arnaud Viviant sur France-Inter dans l'émission "Et pourtant elle tourne": ici.
Article de Bernard Comment dans le Magazine Littéraire (voir en particulier le dernier paragraphe)
Article sur le blog "Les curieux de Bruxelles"
Article critique de Christian Viguié avec des extraits du Livre des esquisses sur le site "Encres vagabondes".
"Lucien Suel traducteur de Jack Kerouac nous fait quelques moues de veaux" : Article de Guy Darol sur son blog.
Article de Marc Verhaverbeke sur son blog "Main Tenant"
Un extrait oculaire sur le blog Sparadrap. Et un deuxième ici. (Les deux font la paire). Et un troisième pour les yeux verts de Kittigindoo, le chat de Kerouac.
Un extrait particulier sur le blog "Par notre silence, la voix des choses parle".
Des extraits dans l'anthologie permanente de Poézibao.
Un bel extrait sur le blog de la Petite Librairie des Champs.
"Suel Kerouac l'a fait", article de Jean-Mi sur le Blog de Manu (!).
La poésie sonore de Jack Kerouac dans le Livre des Esquisses.
Un commentaire sur ma traduction de Kerouac dans Le Forum Bleu.
Un extrait sur ( ) de jour, le site de Virginie Gautier.
Extrait d'un billet de Christophe Stolowicki (juin 2022) sur le site terre à ciel
Livre des esquisses (1952 – 1954), de Jack Kerouac
Book of sketches, assorti de l’exergue « (Proving that sketches / aint Verse) / But Only What Is /… » : intraduisible titre, Lucien Suel a opté pour le visuel esquisses, résonnant de tout le passé britannique de l’anglais des États-Unis – ce que le cinéma américain en a fait ne peut le réduire à sketches ; saynète serait plus exact mais trop littéraire ; je dirais morceaux, ceux de jazz qui de strophe en strophe d’un bop déjanté le composent, aux notes « imprimées telles qu’elles furent rédigées sur les petites pages des carnets que j’ai portés dans ma poche de poitrine de l’été 52 à décembre 54 », recopiées pour être imprimées en 1959, « pas nécessairement dans l’ordre chronologique ». Mais ne boudons pas notre plaisir, la traduction de Lucien Suel est excellente, rend toute la rythmique et la langue à vif de ce livre plus d’un demi-siècle après toujours aussi neuf.
« Ti-Paul / sur le sofa rêvasse / à la fenêtre, se retourne / crie – “Pourquoi c’est / parce que, Papa, pourquoi / c’est parce que ?” : hébergé par sa sœur, happant la question d’enfant philosophe de son neveu.
Autostop : « encore 500 miles jusqu’à Denver, / j’ai 1,46 $ – mais / me sens de nouveau vivant & même / que je serai sauvé, c.-à-d., / je ne suis pas un canard crevé, / ni un criminel, un / clodo, un idiot, un imbécile /– mais un grand poète / & un brave type – & / maintenant que c’est établi je / vais arrêter de me plaindre de / ma situation – & – me concentrer / sur mon travail à la Sp. RR pour / assurer mes besoins, comme ça je / pourrai écrire en paix, mettre en route / l’œuvre de ma vie sur mon / univers intérieur, 2è partie » : qui aime le jazz lit ce chorus sans reprendre son souffle.
Vers de prose aux maigres enjambements – qui se décalent, parfois brièvement s’étagent quand monte l’inspiration ou que le propos s’étend.
« Le problème avec / les fringues à la mode c’est / que tu veux baiser les femmes / avec leurs fringues / mais le moment / venu elles se déshabillent / toujours pour / ne pas / les chiffonner // Vois les choses en face, les vraies / bonnes baises dans la vie / d’un jeune homme c’était / quand on n’avait pas le / temps d’enlever ses / fringues, quand tu / étais trop excité & qu’elle / était trop excitée […] contre des / talus enneigés, contre / les murs de maisons merdiques / dans les greniers, des baises / brusques dans le couloir – / Parle de ta paix brûlante » : pour qui aime le jazz tous les rejets et enjambements intempestifs battent la démesure, renvoient Brantôme à l’anecdote.
utilisant le tiret pour marquer la fin d’un solo, d’une envolée (Lucien Suel), d’un chorus. Chorus, contrairement à son étymologie est ce que le jazz développe de plus solitaire, de fuite en avant au fin fond de l’arrière.
Autant dans les haïku ce qui prédomine est l’intention poétique d’un prosateur – dans ces esquisses ou morceaux d’un Journal surexposé que sur plus de deux ans ne lâche pas son tempo, l’authentique poète de sa vie (Hit the road, Jack) rattrape son personnage.
La Table Ronde, « la petite vermillon », traduction de Lucien Suel, 384 p., 9,20 €, février 2022.
"Refermer la traversée hallucinée et intime de l’Amérique pendant deux ans de la vie de Kerouac, vivre avec lui, entendre sa parole, se sentir proche de sa foi, de ses doutes aussi.
Folle traduction vibrante et vivante de Lucien Suel, on croirait lire Kerouac écrivant en français."
Pierre et l'aube (Pierre Comandu)
7 Comments:
Bonjour Lucien
On a parlé de Kerouac hier sur France Culture, la nouvelle traduction de Sur la route, et en toute fin du Livre des esquisses, sans évoquer le traducteur. Les goujats !
J'ai vu ce week-end dans le dernier numéro des Lettres françaises la parution d'une anthologie chez un éditeur que tu apprécies (Christian Bourgois) pour ce qu'il a pu faire pour la littérature américaine. Une anthologie reprenant des entretiens d'écrivains américains parus dans la revue Paris Review.
(au programme notamment, Burroughs et Ginsberg, Harrison...)
Paris Review - les entretiens : anthologie,volume 1. traduit de l'anglais par Anne Wicke. Christian Bourgois éditeur.
Amicalement
olivier bouly
La photo du train « magané » est vraiment en accord avec Jack.
Perso,j'ai toujours été déçu par Kerouac,fasciné par son parcours mais déçu par son oeuvre,me laissant des mouais plein la bouche...
Par contre,avec la nouvelle traduction d'après le rouleau,wouaaa,je retrouve la vue à son sujet et pareil avec "le livre des esquisses":je m'attendais à une purge dans le style "Mexico City Blues" (désolé) et je me retrouve connecté au coeur de la meule microscopique et incommensurable!
Cher Olivier, merci pour ton message et tes informations. C'est assez normal de ne pas citer le nom du traducteur. Qui sait par exemple que la première version de "Sur la route" a été traduite par Jacques Houbart ?
En fin de compte, la direction de France-Culture a décidé de supprimer l'entretien qui devait avoir lieu avec Josée Kamoun et moi.
En revanche, par deux fois, Arnaud Viviant a célébré le Livre des esquisses et sa traduction sur France-Inter dans "Et pourtant elle tourne" et dans "Le masque et la plume".
@ Heptanes Fraxion.
Merci pour le mot. Je ne "lis" pas Mexico City Blues comme je lis le Rouleau ou les Esquisses.
J'aime bien cette meule microscopique incommensurable.
Caroline-Christa Bernard
"Les Clochards Célestes", hommage à Jack Kérouac.
http://www.youtube.com/watch?v=thR9qVeAGm0
Très beau poème ! Merci Caroline-Christa ! Et bonne année 2011.
LS
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